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La pilule de mifépristone, autorisée depuis 2000 aux Etats-Unis, et qui est l’un des deux médicaments utilisés pour une IVG médicamenteuse (AFP/Archives – MANOOCHER DEGHATI)
Fin mars, 21 États ont demandé la levée des restrictions fédérales à l’envoi par la poste de mifépristone, qui empêche la télémédecine et “forcent” les femmes de respecter la loi “à des déplacements inutiles” durant la pandémie.
Pour contourner ces interdits légaux, les sites fonctionnent depuis l’étranger.
Aid Access, le moins cher (90 dollars), est le seul supervisé par un médecin. La militante néerlandaise Rebecca Gomperts est engagée depuis un an dans un bras de fer avec l’Agence américaine du médicament (FDA), qui lui a demandé de stopper ses activités. Elle aura finalement été vaincue par le virus : les médicaments ne peuvent plus être envoyés d’Inde, qui a ses aéroports.
Un autre site, qui s’approvisionne en Russie, a confirmé à l’AFP qu’il s’attend à une rupture de stock pour plusieurs semaines.
Le seul service aujourd’hui autorisé, dans 13 États américains, à poster ces pilules, est une expérimentation à laquelle quelque 700 femmes ont participé depuis 2016, Telabortion. Aux mois de mars et avril, le nombre de femmes qui y ont eu recours a doublé par rapport aux deux mois précédents.